CHAPITRE 1 : Un retour, une conversation et des révélations peu attendu.

Alors que la vie s’offre à nous, nous nous attendons à tout sauf à la mort oû plus précisément à la mort d’une personne que nous connaissons, une personne proche, de la famille, juste un ami, mais quelqu’un tout de même.
6 789 516 304 hommes vivent sur terre au moment même où je vous parle. Un quart de la population mondiale décèdent, plus un quart reprendre sa place … Et encore, les effectifs exactes ne sont pas définis.

« Sanae ! sors de ta rêverie, s’il te plait, nous aimerions que tu nous écoute juste un peu. » disait alors une voix à mes côtés.

Qu’es ce qu’elle a encore celle-là ? Yukari… a mince, je lève les yeux croisant les siens qui paraissaient à la fois énervé et inquiet. Je grimace et dit d’une petite voix :

« Pardon Yukari… » Depuis que Tsubasa était parti en tant que professionnel au Brésil, je n’étais plus moi, j’étais une personne différente comme ci une partie de moi était parti avec lui, mon cœur avait été coupé en deux parties et ça je ne pouvais le supporter.

« Pas grave. Mais explique nous pourquoi tu es … sans arrêt rêveuse ? » ajouta alors Yukari. Ah si tu savais, Yukari, si cela ne tenais qu’à moi, je ne le serais pas, je ne le serais plus depuis longtemps… Crois moi!

« Impossible de savoir moi-même… Hum, les garçons ne devaient pas venir avec une surprise ? Enfin ils avaient dit à la fin des cours et ça fait 10 minutes que nous attendons. » répondais-je automatiquement.

« Au moins, elle a la notion du temps. C’est le principale. » avoue Kumi avant d’éclater de rire avec Yoshiko alors que Yukari faisait la tête. « Mais il faut dire que tu n’as pas tord, Sanae-san, ils ne devraient pas tarder. »

« Qu’advient-il de leur surprise ? Vous avez une idée de ce que cela peut-être ? » demanda Yoshiko. « Matsuyama me manque tellement… » Yoshiko devenait peu à peu mélancolique, sur son visage la détresse se lisait. Je soupirais. Quel vie avions-nous… Tomber amoureuse de ceux qui sont inaccessibles. Si seulement nous avions pu nous aussi devenir quelqu’un au lieu de rester ici au lycée de Nankatsu, à Fujisawa, cette ville sans intérêt à côté de la capitale ou de Sao Paulo, Barcelone, Calcutta, toutes les capitales du monde entier.

Je m’égare, je le sais, mais l’amour me donne des ailes quand je réfléchis et quand je m’édite sur quelque chose de bien … ou pas. Des silhouettes au loin se dessinait peu à peu et nous reconnaissions automatiquement la tête de Ishizaki. Misaki est là lui aussi aux côtés de Hyuga que j’ai aperçu près du terrain ce matin même. Alors ils sont là depuis longtemps ? Ils nous observaient, à coup sur. Masao et Kazuo sautillent comme des fous à l’idée de s’amuser à embêter Kumi, à nouveau. Un sourire se dessine peu à peu sur mon visage et je regarde Yoshiko.

« J’en connais une qui va être heureuse… » avais-je dit d’une voix basse mais audible pour elle. En effet, il y avait Matsuyama qui marchait en notre direction, tout comme Jun et Yayoi, main dans la main.

« Ils ont finis par se mettre ensemble ses deux-là ? » prononçais alors Yukari, sous le choc et l’émotion de revoir ses joueurs favoris se présenter devant elle. Je me tapais le front en guise de : pitié pas ça ! Quand Yukari se met à réfléchir ça fait des dégâts et le simple fait de voir Jun et Yayoi ensemble allait déclancher en elle, une vague d’émotions tellement immense qu’elle ne pourra s’empêcher de faire des remarques désobligeantes ou pas.

« SANAE-SAN ! » criais alors Kumi. Je sursautais sur place, me tournant vers elle, avec un regard effaré. Que lui arrivait-il encore ? « Sempaï Tsubasa est là! » QUOI!!!? Je reste figée, me renfermant tel une huître. Impossible, encore ce matin, lors de la pause, j’ai écouté la radio qui disait que le numéro 28 de Sao Paulo rentrait un but magnifique de la feuille morte, en directe en plus. C’est IMPOSSIBLE, j’ai dit et je re-dit ! Tout de même, la curiosité m’appelait et je me tournais instantanément vers les garçons se trouvant à quelques mètres. Kumi dit des sottises, elle le voit où Tsubasa ? Je lève les yeux au ciel et nous nous décidâmes d’avancer vers eux, à notre tour.

Yayoi lâcha la main de Jun pour nous rejoindre en souriant. Elle ne put s’empêcher d’être heureuse de nous voir, ça se voit tant que ça… Nous aussi t’inquiète pas petite Yayoi. Jun me sère contre lui, Ishizaki … hum passons!, Ken m’embrasse sur la joue, suivit par Genzo, Hyuga, Misaki, les jumeaux, et bien d’autres. C’est là que je l’aperçois et que je fais comme-ci de rien était en l’embrassant sur la joue, comme-ci depuis toutes ses années, je ne l’avais JAMAIS aimé et il ne m’avait jamais avoué ses sentiments. Faisons comme-ci… Comme-ci s’était facile de faire ça! J’y arrivais pourtant.

Bon sang, vais-je arrêter un jour de me martyriser la tête ? C’est là que je me rends compte de la grave erreur que j’ai faite, encore une fois.

« BON SANG SANAE ! » hurla Yukari.
« Quoi encore ? » dis-je, sortant de ma rêverie, à nouveau.
« Tu revasses encore. »
« Dit moi, Yukari, ça ne te viens pas à l’idée que la journée a été assez longue comme ça, pour que en rajouter autant ? Tu ne t’es donc jamais dit que j’étais fatiguée de t’entendre faire tes crises quand sayez mademoiselle Yukari n’est pas écouter par TOUT LE MONDE. Figure toi que c’est pas étonnant de s’endormir avec une commère dans ton genre ! » C’était sorti tout seule, je m’en voulais gravement. Tous me regardait, Tsubasa aussi. Je restais figée. Nous nous étions levés, dans l’action et l’émotion. Je m’en voulais, plus que tout même. Je voulais sortir, partir loin, oublier mes mots, perdre la parole. Je rêve pas vrai ? Aider moi à me réveiller ! « Je… Pardon, je vais rentrer… Désolé… Yukari. »

Je sortis du terrain de foot où nous nous étions rendu après l’arrivée des garçons. Misaki s’était alors élancer vers moi. Je grognais intérieurement. Barre toi, Misaki, c’est pas le moment bon sang.

« Sanae ? Je te ramènes, t’as pas l’air en forme… enfin je crois que c’est pas qu’une impression. »
« Exactement. Pourquoi es-tu si gentil ? Tu viens de rentrer et tu te casses la tête à me raccompagner chez moi ? »
« Je t’aime bien et puis les autres m’en voudraient si je retournais avec eux au lieu de te ramener. » Un long silence s’installa entre nous et je restais silencieuse jusqu’à ce qu’il brise la glace.

« Ça a du te blesser tout à l’heure pas vrai ? »
« De… De quoi parles-tu ? »
« De voir Tsubasa… de l’embrasser et de faire comme-ci de rien était. »
« Oui. C’est dur. Ça m’a blessée. Je survis. »
« Je ne pense pas que tu revasses parce que Yukari papote sur tout et n’importe quoi et qu’elle t’exaspère, je pense que c’est à cause de Tsubasa, tu … j’ai déjà vécu ça, je sais ce que c’est crois-moi. »
« Toi ? Et comment… enfin si c’est pas indiscret, bien sur. »
« Tout simple… En France, il y a de nombreuses filles et puis Marie m’a tapé dans l’œil, elle était… différente. Nous avons passés beaucoup de temps ensemble, si tu savais. C’était la fille parfaite, elle était intelligente, jolie, endurante, pleine d’énergie, amusante. Elle avait tout pour me plaire, mais elle a du partir avec son père qui fait des tableaux et tout pleins de choses concernant l’art et la peinture. Elle est actuellement aux Etats-Unis. Ça m’a brisé de la voir partir, de ne plus la voir justement. Je me suis martyrisé le crâne, loupant quelques entraînements et puis j’ai réussi à me ressaisir, pensant que je devais continuer ma vie pour elle, pour la revoir un jour peut-être. »

« Je suis désolé. Je ne savais pas… C’est ci… »

« Incroyable? Ouais je sais, même si j’en parlais aux autres, ils ne me croiraient pas ou alors ils se foutraient de moi. »

« Pas Tsubasa. Enfin, je ne peux pas savoir mais ça m’étonnerait. Il n’est pas comme Ishizaki, lui il est tout le temps en train d’envoyer des vannes à tout le monde c’est normale qu’il se moquerait de toi, mais ce n’est pas le genre de Tsubasa, nous le connaissons assez pour le savoir. »

« Je t’avouerais que je n’en ai parlé qu’à toi pour le moment. Ca fait bien longtemps maintenant qu’elle est parti et que j’essaye de vivre avec, mais mon amour pour elle était terriblement fort, sûrement la même chose que ce que tu ressens pour Tsubasa, je suppose. »

« Tant de choses pour déchirer un cœur, tant de temps pour le réparer. En faite, je suis absente depuis qu’il est parti, même le revoir auprès de moi, à quelques mètres ou kilomètres, ça me fait encore plus mal. Il m’a complètement brisé le cœur, en m’avouant ses sentiments avant de partir. Je pense qu’il aurait du se taire tout simplement, ça m’aurait été bénéfique. »

« Mais pas pour lui. Il se serait martyriser la tête pendant toute l’année qui est passé et encore il a quand même du penser pendant tout ce temps. Je ne sais pas comment il pense en ce moment mais il doit se lamenter encore et encore. »

« Eh bien… Misaki merci de m’avoir ramener, je suis arrivée. Tu es un fidèle ami, c’est si rare de nos jours. »

« Oui, je sais, je te remercie aussi, de m’avoir écouter et parler. Ca fait tellement de bien, tu es comme une confidente pour moi, je te remercie beaucoup, j’essayerais de parler à Tsubasa, pas pour moi, pour toi. Je te tiendrais au courant de son année à Sao Paulo, si elle a été si parfaite que tu le prétends dans ta tête. » Je ris et avançais vers la porte de chez moi en faisant un signe de la main à mon ami et confident. Jamais je n’avais rencontrer cette facette de Misaki, il semble si fragile. Rentrant à la maison, je raconte les derniers potins de la journée à maman et monte prendre une bonne douche pour aller dormir. Je sens que la nuit portera ses fruits à moins qu’elle ne soit encore et toujours agiter, comme la plupart du temps.